Page 47 - Rapport d'activité 2023
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Résultats et indicateurs de performance
À noter : des changements de méthodologie ont été effectués en 2022-23 qui permettent d’avoir une vision plus exhaustive de nos achats de primes et de plus-produits (intégration par exemple des achats effectués en direct par les secteurs, hors DOA). Ce changement de méthode peut avoir pour effet de dégrader légèrement les indicateurs par rapport à l’historique.
Primes destinées à l’abonnement
Ce chantier a démarré il y a plusieurs années déjà par le volet « primes à l’abonnement », qui ne représente toutefois que 1/5e du volume total des achats (22 % en 2018-19 et 18 % en 2022-23) :
> après une forte baisse l’an dernier (-45 %), le vo- lume des achats de primes est resté globalement stable en 2022-23, autour de 900 000 objets (à iso-méthode, il y aurait une baisse de 10 %). Par rapport à l’historique de 2018-19, ce volume a été réduit de plus de moitié ;
> la part achetée en Chine est aussi stable par rapport à l’an dernier : elle représente 13 % des achats. Elle a fortement baissé depuis 2018-19 (75 % du total cette année-là).
Sur le secteur religieux (La Croix et Prions en Église), les primes fabriquées en Chine ont été totalement supprimées et remplacées par des primes éditoriales depuis septembre 2018. Sur le secteur jeunesse, en 2022-23, il ne reste plus que 30 500 achats de primes venues de Chine (les sacs à dos Petit Ours Brun et Ariol) et, en 2023-24, il n’y en aura plus aucun. L’objectif posé pour ce sec- teur dans la feuille de route RSE jointe au budget 2022-23, à savoir un arrêt des primes chinoises
à horizon 2 ans, sera donc atteint avec un an d’avance et même dépassé, puisqu’en 2023-24 la Jeunesse devrait arrêter complètement d’utiliser des primes autres que des produits presse internes (à savoir des hors-séries).
La situation est plus compliquée sur Notre temps et Le Pèlerin où, selon les tests marketing, la sup- pression des primes venues de Chine (téléphones, montres, électroménager, bagages) entraîne une forte baisse des rendements. Ces titres ont acheté en 2022-23 environ 87 000 objets en Chine, dont 62 000 sont considérés comme polluants. Des substitutions vertueuses ont été opérées à l’in- térieur de la famille des produits polluants, par exemple le remplacement de la bagagerie par de la petite maroquinerie, mais à ce stade aucune solution alternative n’est trouvée pour remplacer ces produits chinois. Il nous reste 3 ans pour nous conformer à l’engagement pris dans la feuille de route RSE adjointe au budget 2022-23.
Objectif primes : selon la feuille de route RSE du budget 2022-23, suppression totale des primes abonnement venues d’Asie sur la presse jeunesse à horizon 2024 et sur la presse adulte à horizon 2026.
Plus-produits destinés à la vente au numéro
Le travail sur le volet plus-produits de la VAN (82 % du total des achats en 2022-24, soit 4,3 millions d’objets) est plus compliqué :
> tendanciellement, le volume global des achats de plus-produits VAN baisse d’environ 1 million d’objets par an (hors période covid) : 7 millions d’objets en 2018-19, 6 millions en 2019-20, 5 mil- lions en 2021-22 et 4 millions en 2022-23. Mais il demeure élevé ;
> de plus, la part achetée en Chine est encore de 91 % en 2022-23 (stable par rapport à l’année dernière) ; > la part des plus-produits polluants dans le to- tal des achats de plus-produits est globalement stable aussi en 2022-23, autour de 40 % (20 %
hors PVC) ;
> un gros travail d’écoconception des produits
a été mené (sourcing des bois et des papiers, recherche de plastiques plus vertueux, utilisation d’encres végétales, simplification des packagings et travail sur le poids des objets) mais il n’est pas pris en compte dans notre indicateur.
Nous sommes encore en recherche de solutions sur ce dossier :
> la principale alternative française aux objets achetés en Chine est le plus-produit papier. Des tests avaient été effectués dans ce sens en 2021 et un prestataire identifié à Toulouse. Cette réflexion a malheureusement été freinée en 2022 par la forte hausse du prix du papier ;
> le principal levier utilisé en 2022-23 a donc été la diminution du nombre de parutions soutenues promotionnellement (une vingtaine en moins environ). Les attentes du marché post-covid ont changé : la concurrence aussi a dû réduire son soutien promotionnel, les clients acceptent mieux la disparition des plus-produits.
Objectif plus-produits : diminuer les plus-produits les plus polluants, en volume global et en part du total des achats.
En conclusion, sur cette question des objets pro- motionnels abonnement et VAN, certains indi- cateurs stagnent. Nous avons peut-être atteint un palier au-delà duquel nous ne pourrons aller sans des arbitrages plus volontaristes des secteurs concernés, potentiellement pénalisants en marge.
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